Ce site voit le jour depuis peu. Il est l’œuvre de l’association « OJF – l’Observatoire de la Justice » (en cours de déclaration) dont il partage les objectifs :
Proposer et promouvoir un regard citoyen sur ce pouvoir qu’est l’autorité judiciaire.
Un observatoire, donc. Un regard citoyen.
Comme il convient par honnêteté de « dire d’où l’on parle » , il convient ici de « dire d’où l’on observe » . Voici donc, en guise de manifeste ou de profession de foi.
Notre regard se veut républicain et plus encore démocrate.
Nous n’aurions que faire d’une république théocratique (accaparée par une caste de religieux par exemple, s’érigeant au dessus des lois), pas plus que monarchique (les institutions françaises montrent bien que ce n’est pas tout à fait contradictoire) ou oligarchique. Notre république, nous la voulons démocratique.
C’est démocratiquement que nous prétendons organiser collectivement notre société, et en premier lieu par…
La loi, fondant l’État de droit.
En vertu de ces principes fondateurs, nous récusons tout État de droit qui serait ‘l’État de ceux qui détiennent le droit‘. Nulle autre souveraineté fondamentale que celle du peuple français. Nulles autres règles premières que celles adoptées avec cette souveraineté-là ; la constitution de notre cinquième république avec son préambule dont la Déclaration des Droits de l’Homme, l’ensemble des lois votées par le parlement, elles-mêmes tributaires de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
Qui, dans notre société, pourrait tolérer que soient bafoués ces textes fondateurs ? Un État de droit qui ne garantirait pas leur application serait pure usurpation.
En conséquence, un Droit qui contreviendrait à ces textes fondateurs démocratiquement adoptés, un Droit n’émanant pas lui-même de cette souveraineté démocratique seule source première de légitimité serait la-encore à considérer comme usurpation. C’est avec circonspection que nous constatons l’importance croissante de la jurisprudence dans notre droit.
La responsabilité.
L’état de droit protège chacun, comme il met chacun en situation de responsabilité. Il ne peut y avoir d’état de droit sans responsabilité. De chacun. C’est bien pour mettre chacun face à la responsabilité de ses actes que toute société se dote d’une institution en charge de l’application du droit, celle que nous appelons dans nos contrées « la Justice » .
C’est sur celle-là même, avec Thémis pour effigie, que nous entendons porter ici notre regard résolument citoyen. En nous étonnant, toujours, de la stupéfiante irresponsabilité des acteurs-clef de cette institution nécessaire.
La séparation des pouvoirs.
Enfin, parce que nul manifeste citoyen – et à plus forte raison français – ne saurait faire l’impasse sur un principe historique et fondateur de toute organisation démocratique d’une société, rendons ici hommage à notre promoteur national du principe de séparation et de contrôle mutuel des pouvoirs. En nous étonnant, encore, de la totale et revendiquée absence de contrôle sur cet incontestable pouvoir dont on veut cacher la nature.

1689-1755
Parlons Justice.
Même s’il est largement interdit de parler de cette institution et plus encore de son activité, les plus hautes autorités de celle-ci nous invitant à « parler Justice » , nous nous efforçons, dans le respect de la loi, de nous montrer dignement au rendez-vous.
En espérant que ce pouvoir – qui se dit garant des libertés politiques, des libertés d’opinion, d’expression et d’information – nous en laisse l’opportunité…