La Ligue Citoyenne organisait ce 24 octobre 2022 la première journée mondiale de la probité.
Probité. Egixence décrétée dès la révolution de 1789 comme s’imposant à tout responsable public.
Pour marquer cet événement, La Ligue Citoyenne organise à cette occasion avec les média indépendants QG et La Relève et la Peste un débat sur l’exemplarité des élus.
Organisateurs et participants :
« Aude Lancelin et Laurie Debove, rédactrice en chef de La Relève et la Peste, ont reçu Priscillia Ludosky, cofondatrice de La Ligue Citoyenne, Béatrice Guillemont, directrice générale de l’association anti-corruption Anticor, et Tangui Morlier, membre de Regards Citoyens, pour une grande soirée débat sur l’impunité des politiques. » (présentation QG)
Lien vers l’émission complète sur le site de QG (abonnement 1€/mois).
Cette heureuse initiative est la conséquence d’un constat indéfiniment rappelé ; la crise de confiance croissante de la population envers ses élites (élus et hauts fonctionnaires notamment). A titre d’illustration, les organisateurs de cette journée mondiale de la probité font état de sondages édifiants quant à cette défiance.
Deux remèdes : la sensibilisation de l’opinion publique et la revalorisation des valeurs collectives républicaines d’une part, l’action de la justice afin de mettre fin à l’impunité généralisée d’autre part.
Ce deuxième remède souffre néanmoins des limites habituelles de l’insuffisance des moyens de l’institution judiciaire et des délais de traitement consécutifs.
La Justice oeuvrant malgré ces limites pour la probité de nos élites tant décriées… ‘Pour preuve’, les poursuites engagées contre le garde des sceaux lui-même, ministre de la Justice.
Ce serait rassurant si cette institution ne patissait pas dans les enquêtes d’opinion du même désavoeu national que les autres principales institutions de l’état. Ce serait rassurant si les divers responsables de l’administration judiciaire n’étaient pas quant à eux régulièrement mis hors de cause par leurs pairs.
Car en effet, si la justice est un remède contre la dérive de nos institutions, contre l’absence de probité de nos responsables, quel serait donc le remède contre une éventuelle corruption des valeurs de cette institution particulière-là, contre une potentielle dérive collective de l’institution judiciaire mettant à mal les exigences d’honnêteté, de probité, d’intégrité, d’impartialité ?
La réponse constitutionnelle de notre république est la suivante : « l’indépendance de la Justice » .
Vous avez quelque motif de douter de la probité des agents de l’institution judiciaire ? Vous n’avez d’autre choix que de vous fier aux juges pour faire partie du remède à ce mal potentiel !
Théoriquement, il y aurait là comme un vice républicain, éclairant peut-être d’un jour nouveau cette dérive perçue comme généralisée de nos institutions.
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